Les solutions possibles

La réduction des risques au sol et en orbite, liés aux débris spatiaux, passe par la réduction du nombre de ces derniers et par la conception des objets spatiaux avec des matériaux ne résistant pas aux contraintes thermomécaniques liées à la rentrée atmosphérique

 

La réduction du nombre des débris spatiaux en orbite peut se faire aussi bien par la non génération de nouveaux débris que par la diminution de la durée de vie en orbite des objets spatiaux…

Afin d’éviter la non génération de nouveaux débris, l’application de quelques principes basiques de prévention, tel que la passivation fluidique et électrique de l’engin spatial après la fin de sa mission, va permettre de diminuer la probabilité d’explosion de l’engin spatial.

Un autre moyen d’éviter la création de nouveaux débris en orbite terrestre est la gestion opérationnelle des risques de collision. Bien que ne concernant qu’un nombre très réduit des objets en orbite, 5% des objets spatiaux sont des satellites opérationnels, la fragmentation par collision d’un de ces objets peut entraîner la génération de plusieurs milliers de débris supplémentaires.  

En ce qui concerne la limitation de la durée de vie en orbite des objets spatiaux, celle-ci peut se faire via la désorbitation des satellites après leur fin de vie (dont la durée de rentrée est définie dans l’article 41-9 de la réglementation technique de la LOS), ainsi que via la désorbitation des débris spatiaux. Cette dernière peut se faire aussi bien en équipant les nouveaux satellites de « Kits de Désorbitation » permettant de réduire drastiquement leur durée de vie en orbite après la fin de la mission, que via leur capture en orbite pour une désorbitation ultérieure. La faisabilité légale et technique de cette dernière solution reste encore à prouver.

 

On le voit les solutions sont nombreuses, qu’elles soient réglementaires (lois nationales, européenne,…), normatives (normes et standards, guideline, guide de bonnes pratiques) et technologiques (briques technologiques telles que celles développées dans le cadre du projet CNES Tech For Space Care, T4SC).

La connaissance de la situation spatiale, par la surveillance de l’espace, et la mise en place de règles de gestion du trafic (STM) sont aussi des leviers importants pour réduire les risques.

De nouveaux projets plus ou moins avancés ont aussi pour vocation à réduire les risques, par exemple ceux traitant du retrait actif de débris (ADR) ou visant à proposer des services en orbite.